Les représailles du roi envers les Bonnets
rouges.
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Les Bonnets rouges sont torturés, exécutés ou condamnés aux galères10. Au milieu de la répression, le duc de Chaulnes a cette phrase terrible : "Les arbres commencent à avoir le poids qu'on leur donne"2. S’en suit des massacres de femmes et d’enfants, tortures, viols, incendies… |
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” Ils
s'amusent à
voler, ils mirent l'autre jour un petit enfant à la broche.
Toutes ces troupes de Bretagne ne font que tuer et voler”
(Madame de Sévigné, décembre 1675)13.
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Les représailles du roi envers les paroisses et les villes |
Les représailles du roi font trembler les
paroisses
et les villes. Plusieurs clochers du pays bigouden qui avaient
sonné le tocsin de la révolte sont
décapités ou leur cloche
déposée :
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les églises paroissiales de Tréguennec, Combrit (reconstruit en 1774) et Lanvern St Philibert à Ploneour Lanvern, les églises tréviales de Lambour à Pont Labbé et Saint Honoré et l'église chapelaine de Languivoa à Ploneour Lanvern. Les clochers de Lanvern et Languivoa, Lambour n'ont jamais été
reconstruits2.
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A
Rennes, un faubourg est entièrement rasé et le
parlement est exilé à Vannes le 16 octobre 1675.
Il est obligé de verser une contribution de trois millions
de livres au trésor de guerre, une somme colossale2.
Le Parlement restera à Vannes du mois d’octobre
1675 jusqu’en 1689 date de la nomination du premier intendant
de la province10, 14.
RéévangélisationLa reprise en main est aussi idéologique avec les missionnaires du père Maunoir, envoyés "réévangéliser" les campagnes rebelles2.10 000 dragons stationnent et ruinent la province et se comporte comme en pays ennemi conquis15. |
père Maunoir frère Jésuite (1606-1683)
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Dédommagements des noblesLes propriétaires des manoirs pillés seront dédommagés financièrement17-b. |
Peinture : Les riches et les pauvres sont injustement accablésL'illustration suivante réalisée par J. Chalette en 1676
est d'autant plus remarquable, que la critique très ouverte envers Louis XIV était extrêmement rare à l'époque. L'allégorie de la révolte par J. Chalette 1676 (Musée des beaux-arts de Rennes)
Les riches sont en armures à côté des pauvres.
Ils sont injustement accablés (titre du tableau) : Ils sont écrasés
par le char de l'oppression qui est conduit
par le diable (censé être le duc de Chaulnes).
Le char est tiré par les tigres du fisc37.
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