Sébastien Le Balpe né à Kergloff en 1639 dans l'actuel Finistère(29). Il est le fils du meunier François Le Balp et de Louise Caroff.
Ses aptitudes le font remarquer très tôt par le Marquis du Tymeur qui l'envoya apprendre le droit à Nantes. Revenu dans le Poher (centre ouest de la Bretagne), il épouse Anne Riou à 22 ans, ce qui lui permet, avec la dot, d'acheter une charge de notaire royal à Kergloff et vie en sa maison de Mogoarem en Kergloff. Il devient le notaire de Renée-Mauricette de Ploeuc, marquise du Tymeur.
Sébastien Le Balp prend la tête d'une révolte à deux visages qui rend avec force les coups et exactions reçus des seigneurs, et qui écrit des « codes paysans » précurseurs de 1789.
Un des bourgeois de Carhaix témoigne que Sébastien Le Balp s'était "acquis une telle réputation parmi les paysans révoltés [...] qu'il s'était fait passer pour le chef, que lesdits révoltés suivaient entièrement ses ordres pour sonner les tocsins, pour s'attrouper et s'assembler où il voulait..."
Sébastien Le Balp lève une armée bretonne de 6000 hommes. 30 000 autres volontaires bretons le suivent également sans armes. Il tente d'enrôler le marquis Charles de Montgaillard, ancien colonel du régiment de Champagne, à la tête du mouvement armé. Cependant, son frère Claude, marquis de Montgaillard, tue par surprise Sébastien Le Balp dans la nuit du 2 au 3 septembre 1675, à la veille du soulèvement général prévu. Privé de son chef, la révolte se désagrège.

Comte de Boiséan, gouverneur de Morlaix....

Charles d'Albert d'Ailly (1625 - 4 septembre 1698), troisième fils d'Honoré d'Albert, duc de Chaulnes après son frère aîné, lieutenant général des armées en 1655, chevalier des ordres du roi en 1661.
Il fut gouverneur de Bretagne de 1670 à 1693.
Débordé par la révolte des Bonnets rouges, il demanda l'intervention des armées du roi et la punition des révoltés. La violence de la répression lui valut le surnom de 'gros cochon' (hoch lart) qui lui était donné publiquement par le petit peuple.

Homme d'État français né le 29 août 1619 à Reims, fils de Nicolas Colbert de Vandières drapier, bourgeois de Reims, lui-même fils d'un contrôleur des gabelles anobli en 1595.
Présenté à Louis XIV par le cardinal et diplomat Mazarin. Colbert participe à la chute de Fouquet, son rival, en dénonçant ses agissements frauduleux. Puisdevient contrôleur général des finances de France de 1665 à 1683 et Secrétaire d'État de la Maison du Roi et Secrétaire d'État de la Marine de 1669 à 1683. Son pouvoir est immense sur le royaume. Seul le ministère de la guerre et les affaires étrangères lui échappent et sont confiés aux Le Telliers.
Obtenant les finances nécessaires aux fastes et aux guerres de Louis XIV, il crée notamment entre 1664 et 1675 douze nouvelles taxes, passant outre les prérogatives des Etats de Bretagne. La situation économique est tendue en Bretagne. Ces nouvelles taxes enflamment les villes et les campagnes déclenchant la révolte du papier timbré.

Lieutenant du roi pour la Basse Bretagne en 1675.
Le matin du 9 juin 1675, à l'annonce de sa venu à Châteaulin pour maintenir l'ordre et faire exécuter les nouveaux édits sur le tabac et le papier timbré , la foule se rassemble sur la place aux bleds (aux blés) de Châteaulin. Le sénéchal de Châteaulin, M. de Tréouret a du mal à calmer les esprits, lorsqu'un grand silence s'établit. Le marquis de La Coste arrive par la Grand Rue avec sa suite. Apostrophé violemment par un sergent qui semble être à la tête du mouvement, le lieutenant du roi pour la Basse-Bretagne lui passe son épée à travers le corps. La population exaspérée tire plusieurs coups de feu. Le Marquis de La Coste, blessé à l'épaule, se réfugie dans une maison proche. Assiégé, il se résout à capituler et promet la révocation des dits édits pour sauver sa vie...

De Gonville, commissaire des guerres...

Guillaume III, né en 1650, à La Haye, était fils de Guillaume II de Nassau, prince d'Orange, et de Henriette Marie Stuart, fille de Charles I^er, roi d'Angleterre. Il fut élu stathouder des Provinces-Unies (Hollande) en 1672, sous le nom de prince d'Orange, et commanda les troupes de la république, alors en guerre avec Louis XIV. Quoique souvent vaincu dans cette guerre, notamment à Senef (1674), il fit partout face à l'ennemi, donna les preuves les plus éclatantes de courage, de prudence et d'habileté, et conclut avec la France, à Nimègue, une paix honorable, qui assurait l'indépendance des Provinces-Unies (1678).
Pendant la révolte du papier timbré en France, il envisagea de prêter main forte aux insurgés, mais se ravisa devant l'importance stratégique de la guerre en méditérannée. Sa flotte ne s'attarda pas dans la manche. Guillaume III fut roi d'Angleterre, d'Écosse et d'Irlande (1689-1702).

Michel Le Tellier, marquis de Barbezieux, secrétaire d'État de la Guerre de Louis XIV (1603-1685).
Père de François Michel Le Tellier, marquis de Louvois (1641-1691).
Le père obtient de Louis XIV la transmission de sa charge de secrétaire d'État de la Guerre, alors qu'il n'a même pas quinze ans (le 14 décembre 1655). Il n'en fut le plein détenteur qu'en 1677, mais dès le 24 février 1662 (soit à 21 ans) il est autorisé à exercer la charge en l'absence de son père et assiste celui-ci dans l'administration de la Guerre. Dès 1970, il prend la pleine direction.
Il opère une réorganisation de l'armée et mène les guerres du roi. On lui doit aussi les dragonnades : Il impose des conversions religieuses par la terreur. La méthode brutale obtient des résultats mais nombreuses oppositions s'élèvent.

Par Lettres patentes du 28 mars 1671 le roi Louis XIV érigea en marquisat la seigneurie de Montgaillard. Cette faveur fut accordée en récompense de la bravoure de Charles de Percin de Montgaillard, colonel du régiment de Champagne,qui, alors qu'il était lieutenant et commandant en second de la deuxième Compagnie des Mousquetaires du roi. Ce nouveau marquisat appartenait en fait au frère aîné de Charles, à savoir Claude de Percin de Montgaillard. Début septembre 1675 les deux frères se trouvèrent mêlés en Bretagne à la révolte des "Bonnets rouges", connue sous le nom de "Révolte du papier timbré". En effet, Charles de Percin, marquis de Montgaillard, avait épousé dans le Finistère Renée-Mauricette de Ploeuc, marquise du Tymeur, et en août 1675 il se trouvait au château du Tymeur, où son frère, Claude, vint le rejoindre. C'est ce dernier qui dans le nuit du 2 septembre 1675 réussit à tuer d'un coup d'épée à travers la gorge Sébastien Le Balp, le chef des révoltés, lesquels, au nombre de 1200, campaient autour du château du Tymeur. La mort de Sébastien Le Balp provoqua le désarroi chez les insurgés présents au Tymeur et mit fin à la révolte en Bretagne. Charles de Percin, marquis de Montgaillard, n'était pourtant pas hostile aux revendications des révoltés qui contestaient des impôts nouveaux, notamment une nouvelle taxe sur les papiers timbrés, et Sébastien Le Balp, leur chef, avait été le notaire de Renée-Mauricette de Ploeuc. Sébastien Le Balp espérait du reste convaincre le marquis de Montgaillard, homme de guerre, de prendre la tête des insurgés pour s'opposer aux troupes du duc de Chaulnes, qui venaient d'être envoyées en Bretagne pour mater la rébellion.

Louis XIV (1638-1715) a consacré 32 années à guerroyer (sur 54 de règne effectif). La première partie du reigne de Louis XIV est consacrée à de grandes réformes. La monarchie se désintéresse de la justice pour mieux gérer les finances et la guerre.

Ses ambitions démesurées, ses guerres, son goût du luxe coûtent très cher.

Entre 1664 et 1675, douze nouvelles taxes sont créées par son ministre des finances Colbert.
Ecrasés par les impôts féodaux, la révolte gronde dans les villes et dans les campagnes.

Renée-Mauricette de Ploeuc, marquise du Tymeur,  épouse Charles de Percin, seigneur de Montgaillard en 1662. Sébastien Le Balp sera son notaire dès l'obtention de sa charge royal, le marquis du Tymeur, Père de Renée Mauricette, l'ayant envoyé faire des études de droit à Nantes.